BIBLIOGRAPHIE - DOCUMENTS


Je n’ai rien à te dire sinon que je t’aime


Je n’ai rien à te dire sinon que je t’aime Correspondances amoureuses

Qu’existe-t-il de plus difficile que de retranscrire ses sentiments sur une feuille de papier ? Désir de plaire, peur d’être éconduit, volonté de se distinguer : au fil des siècles, les plis cachetés à la cire, sur une feuille de papier glissée dans des enveloppes, renseignent quant au pouvoir des mots. Enivrés par la force de leurs attirances, les hommes et les femmes célèbres ont-ils pressenti que leurs lettres seraient retrouvées et livrées à la postérité ? Curiosité, voyeurisme, admiration, les amateurs de lettres intimes se bousculent dans les musées, les bibliothèques, les librairies et les ventes aux enchères. Le Musée des lettres et manuscrits conserve de précieuses lettres d’amour dont la plupart sont inconnues du public et reproduites ici pour la première fois en fac-similés. Missives enflammées, érotiques, déclarations, atermoiements, plaintes, désir, jalousie, douleur de l’absence, ces courriers reflètent à l’infini les mille facettes d’un état mystérieux dont personne ne souhaite guérir.

Avec les lettres de :
Napoléon Bonaparte à Joséphine, Alfred de Musset à Madame Jaubert, Chopin à George Sand, Gustave Flaubert à Louise Colet, Juliette Drouet à Victor Hugo, Alexandre II à Ekaterina Dolgorouki, Ekaterina Dolgorouki à Alexandre II, Léon Bloy à Jeanne Molbech, Émile Zola à Alexandrine Zola et Jeanne Rozrot, Guillaume Apollinaire à Lou, Jean Cocteau à Marie Scheikevitch, Jean Marais et Natalie Paley, Francis Picabia à Germaine Everling, Puccini à Rose Ader, Jacques Prévert à Claudy Carter, Antoine de Saint-Exupéry à une inconnue, Marcel Jouhandeau à Robert Coquet, Marcel Cerdan à Édith Piaf, Édith Piaf à Louis Gérardin.

Édition établie et commentée par Dominique Marny
Coédition avec le Musée des lettres et manuscrits
2013

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BIOGRAPHIE

Dominique Marny est née à Paris et elle y a toujours vécu. Actuellement, elle habite une rue animée et pittoresque du Ve arrondissement. Après la naissance de sa fille, elle commence à écrire et à publier des romans historiques ou contemporains dont plusieurs sont traduits à l’étranger. Ainsi que des documents et des albums illustrés. Parallèlement à son parcours d’auteur, Dominique Marny continue d’assurer le commissariat d’expositions autour de la thématique du sentiment amoureux. À son grand-oncle Jean Cocteau, elle a consacré cinq ouvrages. Elle est aussi la présidente du Comité Jean Cocteau.

INTERVIEW

Comment avez-vous commencé à écrire ?
Pour entamer un premier roman, il faut oublier les auteurs que l’on admire ! J’ai eu cette sagesse ou cette inconscience ! Mon désir de raconter m’a fait oublier les obstacles qui pourraient entraver cette aventure ! Si l’on prononce devant moi les mots magiques « Il était une fois…», je ne pense qu’à rattraper la balle au bond et à poursuivre la phrase. Chaque matin, je me réveille en songeant que j’ai beaucoup de chance de pouvoir créer des univers, inventer des personnages, les faire vivre… C’est une drogue contre laquelle des cures de désintoxication répétées ne donneraient aucun résultat.

Vous êtes une Parisienne dans l’âme. Mais vous évoquez aussi la Touraine dans plusieurs de vos romans. Pourquoi cette région ?
Je suis née à Paris et j’y ai toujours habité. C’est MA ville ! Je ne me lasse pas de la parcourir pour en découvrir les trésors cachés. Mais je suis attachée à la Touraine où je passais toutes les vacances scolaires dans la maison de mes grands-parents qui se situait entre Cormery et Montbazon. Au bord de l’Indre, j’ai beaucoup lu et rêvé. Ma grand-mère me racontait la construction de cette maison en 1930, ce qu’elle y avait vécu. Il y avait de nombreux albums de photos prises par mon grand-père, les films qu’il avait tournés. Une manne pour mon tempérament romanesque !

Pouvez-vous nous dire comment vous travaillez, quelles sont vos sources d’inspiration, utilisez-vous beaucoup de documentation ?
Je travaille quotidiennement. C’est le seul secret ! Le matin, je réfléchis à ce que je vais écrire dans la journée. Puis je relis les feuillets de la veille et les corrige. Ensuite, je reprends le fil de mon histoire. Les sources d’inspiration sont multiples : un tableau, les paroles d’une chanson, une image saisie dans la rue, une époque, l’air du temps. Au début, j’ai privilégié les romans historiques : le XIX eme siècle et l’impressionnisme, 1930, 1950. Puis je suis revenue vers le présent pour évoquer des sujets de société. Chaque fois, la documentation est imposante, mais elle nourrit mon imaginaire. Je débute une fiction dès que je me sens aussi à l’aise dans la période à traiter que dans la mienne. Et j’essaie de diluer ce que j’ai appris… Rien n’est plus pesant et ennuyeux que de lire un roman qui tourne au document historique !


PETIT QUESTIONNAIRE

Le don de la nature que je voudrais avoir :
Commander des rêves ( dans une sorte de juke-box ) qui rendraient mon sommeil passionnant

Mon rêve de bonheur :
ne pas perdre ma capacité d’émerveillement

La couleur que je préfère :
Le bleu lapis-lazuli

L'oiseau que je préfère :
l’oiseau de feu

La faute qui m'inspire le plus d'indulgence :
celle qui je n’ai pas encore commise